CE QU’IL FAUT SAVOIR :
Pour faire suite à la parution du « Décret Opticiens » entré en vigueur le 17 octobre 2016, les ophtalmologistes ont décidé d’informer leurs patients sur « le nouveau parcours » de soins. Le Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) a édité « une plaquette (disponible ci-contre, ndlr) destinée à être distribuée aux porteurs de lunettes correctrices et/ou de lentilles de contact correctrices ».
Le document explique que dorénavant, le nouveau parcours est « encadré et sécurisé », « permettant de renouveler plus facilement l’équipement optique (lunettes et lentilles de contact) en respectant certaines conditions ». Globalement, les nouvelles prérogatives des opticiens sont mises en avant. Mais les ophtalmologistes profitent également de l’occasion pour en rappeler les limites !
En résumé, l’opticien a le droit :
- d’adapter la correction de l’équipement optique (lunettes et lentilles) dans le cadre d’un renouvellement et dans certaines conditions ;
- d’apprendre la manipulation et la pose des lentilles de contact, avec l’accord écrit de l’ophtalmologiste ;
- de conserver une copie de l’ordonnance jusqu’à l’expiration de sa validité (sauf opposition du porteur).
L’opticien doit :
- reporter sur la prescription médicale l’adaptation de la correction qu’il réalise et en informer l’ophtalmologiste.
- ré-adresser le porteur à son ophtalmologiste si le changement de correction est important, car cela peut être le signe d’une pathologie sous-jacente.
L’opticien n’a pas le droit :
- de modifier la prescription lors de sa première utilisation, « il est vivement conseillé d’utiliser l’ordonnance dans l’année qui suit sa rédaction », précise le Snof ;
- de modifier les autres caractéristiques des lentilles de contact (marque, nom, rayon, diamètre, souples/rigides perméable à l’O2, durée et type de port), en tout cas aucun texte ne le permet à ce jour.
« Important : le passage par l’opticien pour vérifier votre vue avant un renouvellement de lunettes est une possibilité non une obligation. Vous avez toujours le droit de consulter votre ophtalmologiste en cas de besoin », souligne la plaquette.
Et de conclure : « Lorsqu’une urgence est constatée, en l’absence d’une solution médicale adaptée, l’opticien peut – exceptionnellement – délivrer un nouvel équipement optique sans ordonnance et après avoir pratiqué un examen réfractif. Il doit consigner dans un registre toutes ces délivrances exceptionnelles d’équipement optique afin d’en assurer la traçabilité et conserver ces données pendant 3 ans. Vous ne serez probablement pas remboursé. L’opticien doit vous remettre le résultat de l’examen de la réfraction et aussi l’envoyer à votre ophtalmologiste ou au médecin que vous lui indiquerez ».
Source : Acuite.fr